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Grèce : Solidarité avec Spyros Christodoulou en grève de la faim
Act for Freedom Now ! / vendredi 25 janvier 2019
Spyros Christodoulou est détenu dans les cachots de l’État grec depuis sa dernière arrestation, le 29 mai 2015 [ce jour là, la police a arrêté Spyros Christodoulou et Grigoris Tsironis. Un troisième compagnon, Spyros Dravilas, s’est donné la mort pour ne pas être arrêté. Les trois étaient accusés de braquage et d’évasion ; NdAtt.]. En ce moment, il se trouve enfermé dans la prison de Larissa et, depuis le 14 janvier, il mène une grève de la faim pour demander la confusion des peines qui lui ont été infligées le long de ces années, de façon à pouvoir connaître la date de sa libération.
La Justice, représentée par le Procureur Dracos, ne reconnaît pas ses propres lois et essaye de l’emmurer vivant, en rejetant les demandes qu’il a jusqu’ici présenté pour qu’on lui fixe une date de sortie.
Force à l’esprit indomptable de Spyros Christodoulou.
Des compagnon.ne.s
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Athènes : Attaque contre l’Institut national d’assurance
Act for Freedom Now ! / jeudi 28 février 2019
13/02/2019
L’anarchiste Spyros Christodoulou est en grève de la faim depuis le 14 janvier, demandant la confusion de ses peines. Otage du tribunal, sa sentence sera prolongé d’autres dix ans si sa demande n’est pas acceptée, même si ses autres affaires sont terminées.
Les raisons de son maintient en prison sont l’obsession, la vengeance et les basses machinations de ses persécuteurs, à la tête desquels il y a le Procureur à la Cour d’appel Drakos. L’attitude du système judiciaire à l’encontre de Spyros Christodoulou n’est pas due au hasard, mais vise à la punition exemplaire de quiconque, derrière les barreaux, ne se laisse réformer ou ne se repentit pas.
Pour toutes ces raisons, nous avons choisi de mener une attaque à coup de masses contre les bureaux centraux de l’Institut national d’assurance et la voisine Banque nationale, sur l’avenue Syggrou. Une avenue pleine de bureaux des géants capitalistes, de lieux d’exploitation des femmes et de contrôle total, que ce soit par la police, par les groupes mafieux ou par les caméras.
Notre solidarité ne se contente pas de vides menaces et d’un bla-bla facile, mais construit sa chair et ses os à travers l’action multiforme. Avec notre acte, nous voulons contribuer à l’intensification des actions en solidarité, jusqu’à l’acceptation des demandes du compagnon, qui est en grève de la faim depuis un mois.
Force et solidarité au gréviste de la faim Spyros Christodoulou !
Spyros, garde-toi bien jusqu’à ta libération.
Des anarchistes.
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Crète : Sabotage de DABs
Act for Freedom Now ! / jeudi 28 février 2019
Chacun.e de nous choisit une façon d’exprimer son refus de la normalité d’une société indifférente, de l’oppression de la part du pouvoir et de l’appauvrissement dû au modèle capitaliste, dont les régulateurs sont les banques. Quelqu’un le vide, d’autres le brûlent, d’autres les sabotent.
Nous aussi, du coup, à l’aube de lundi 11 février, on a choisi de « mettre hors service » 22 distributeurs de billets des banques, dans le centre et la banlieue de Héraklion. Les saboter a été un geste minimal de solidarité avec Spyros Christodoulou, en grève de la faim depuis le 14 janvier pour les raisons les plus fondamentales et évidentes.
Victoire pour la lutte de Spyros Christodoulou, en grève de la faim depuis le 14 janvier.
Confusion des peines par la court d’appel d’Athènes.
Les mafieux du Parquet n’ont pas de raisons de dormir tranquilles.
PS. : nous ne sommes pas surprises du fait que cette action a été cachée par les médias locaux, puisque la lutte de Spyros a rencontré le même silence de la part des médias officiels.
Collusion pour la solidarité
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Athènes : Appel pour une manifestation à moto en solidarité avec la grève de la faim de Spyros Christodoulou
Act for Freedom Now ! / mardi 5 février 2019
Lundi 11 février à 18h, Place Exarchia, Athènes.
Extrait d’une lettre de Spyros Christodoulou :
“Aujourd’hui 14 janvier 2019, à 10h, je commence la grève de la faim que j’avais annoncé et je vous promet que j’irai jusqu’au but, quel que ce soit le coût pour ma santé, je m’en fiche. Après tout, toutes les vraies luttes se gagnent avec des sacrifices. Je veux que vous, et tout le monde, sachiez que je vous remercie de cœur et que je lutterai toujours pour le futur de nos rêves, conduit par une opposition inébranlable à la loi. Après tout, la vie et la mort ont un point en commun que nous tou.te.s partageons : une lutte vraie, sincère, réelle.”
Satisfaction immédiate des demandes du gréviste de la faim Spyros Christodoulou.
Spyros, reste en forme jusqu’à ta libération.
Assemblée de solidarité avec le gréviste de la faim Spyros Christodoulou
Extraits d’un texte du compagnon anarchiste Spyros Christodoulou :
“Compagnon.ne.s, je vous salue tou.te.s avec une grande accolade adressée à chacun.e de vous individuellement. Il y a une semaine, mon avocat à dépose une nouvelle demande auprès de la Cour d’appel d’Athènes. J’ai fait ma demande pour la confusion et l’addition de mes sentences, décision qui dépend de la Cour d’appel d’Athènes, ce qui correspondrait pour moi à 14 ans, 11 mois et quelques jours de taule.
Je veux vous remercier encore une fois, compas, pour votre solidarité et pour les activité que vous avez fait tout ce temps pour moi. Merci aux compas de l’Evangelismos Squat de Héraklion, Crète, du squat de Dougrou, à Larissa, du Utopia a.d. à Komontini, des squats de Dougrou Larissa, des squats à Bolo et de ceux de Chaim, de ceux de Chania, du Rethymno, du Karditsa, à ceux de Trikala, Thessalonique, Athènes et tous les collectifs et les individus qui m’ont montré leur solidarité et leur camaraderie. Et aussi aux camarades qui, depuis l’intérieur de ceux trous, me montrent leur solidarité; pour ma part je souhaite liberté et force à tous les prisonniers politiques et aux anarchistes.
Je continue mon combat, jusqu’au but.
Spyros Christodoulou
prison de Larissa – 31 janvier 2019
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Plovdiv (Bulgaria) : Tags en solidarité avec Spyros
Indymedia Athens / mardi 26 février 2019
Aujourd’hui, 26 février 2019, nous appelons au soutien envers le prisonnier politique Spyros Christodoulou, qui est en grève de la faim depuis le 14 janvier. En lutte ensemble, jusqu’à quand chaque cage ne sera vide !
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Une lettre de Spyros Christodoulou, depuis la prison de Héraklion
Act for Freedom Now ! / lundi 30 mai 2016
26 mai 2015 : la journée était brûlante, puis tout s’assombrit…
Nous nous sommes réveillés sous un ciel nuageux et à la mi-journée, pendant que le soleil resplendissait, tout s’assombrit…
C’était 16 heures environ quand le EKAM [le forces spéciales antiterrorisme de la police grecque ; NdAtt.] nous a ordonné de nous rendre !
J’ai pensé que ce n’était pas vrai, j’ai pensé que j’entendais des trucs…
Mais le EKAM avait encerclé la maison, l’hélicoptère volait au dessus de nous et on a cherché de voir qu’est ce qu’on pouvait faire en quelques deux/trois minutes.
Mes pensées allaient aux cachots où j’allais retourner.
Les couloirs où j’allais errer inutilement.
Mes proches que j’allais laisser derrière moi !
Tout à coup, quand il entend le EKAM, Spyros, notre petit Spyros le jeun gars qui ne connaissait rien à la diplomatie, qui se distinguait par son courage, par son intégrité et par la passion pour cette liberté pour acquérir la quelle il se battait si fort, il attrape la Kalachnikov et la met sous sa gorge, mettant fin à sa vie !
Tout était effacé. La pièce remplie de fumée. Il est tombé en souriant !
Il était heureux de cette décision et on pouvait le voir sur son visage.
C’était son choix, c’est pourquoi son visage rayonnait.
J’étais surpris et effrayé, mon cœur battait si fort, je pensais que ce que je venait de voir était faux.
Mais non, notre aimé Spyros (le petit Spyros) était mort.
Il avait eu le courage et l’audace, il avait eu l’esprit de faire ce qu’il avait fait, tandis que je ne les avais pas eu !
Sa décision avait été courageuse, pas la mienne.
Il était fatigué d’errer dans les couloirs des prisons et de laisser s’écouler des années sans sens.
Spyrakos, je suis désolé si quelques fois on était en désaccord et désolé de n’avoir rien fait pour t’arrêter.
Je suis désolé, petit frère, si parfois je t’ai contrarié !
Tu es et tu seras toujours dans ma vie.
Je me souviendrai des moments quand on rigolait, quand tu me faisais sentir un enfant !
Tu est notre Spyrakos, le jeun garçon qui a tout donné, sans récompense.
Je t’aime et t’auras toujours une place dans mon cœur et quand nous nous rencontrerons à nouveau tu me racontera à nouveau tes blagues !
Honneur à Spyros Dravilas, qui vivra toujours dans mon cœur.
Spyros Christodoulou
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Nea Anchialos : Sur la mort de Spyros Dravilas
325 / lundi 22 juin 2015
Le 29 mai 2015, lors d’une opération antiterroriste de la police grecque dans le secteur de Nea Anchialos, en Magnésie (près de la ville de Volos) Spyros Dravilas a trouvé la mort dans une cachette, dans des circonstances non claires. L’opération de police contre les soidisant « braqueurs de Distomo » a porté non seulement à la mort de Spyros Dravilas (bandit et ex-prisonnier en lutte), mais aussi à l’arrestation de Grigoris Tsironis (un compagnon anarchiste, très actif pendant les deux dernières décennies, en cavale depuis 2006) et de Spyros Christodoulou (bandit et ex-prisonnier rebelle).
Les autorité ont effectué une autopsie d’où résulte que Dravilas s’est tiré une balle dans la bouche. Évidemment, on ne peut pas savoir ce qui s’est passé réellement, mais il paraît que ses proches et les deux arrêtés n’ont pas contesté cette version e l’histoire.
En 2006, Spyros Dravilas n’est pas rentré d’une permission de la prison de Korydallos (il n’est jamais rentré en prison). Arrêté à nouveau en 2008, il a été accusé (accusations qu’il a repoussé) d’avoir libéré, en juin 2006, deux prisonniers (Vassilis Palaiokostas, qui est à nouveau en cavale après une nouvelle évasion en hélicoptère et Alket Rizai, qui a été arrêté à nouveau en 2009), faisant atterrir, pour la première fois, un hélicoptère dans la cour de la prison de Korydallos.
En 2009, Dravilas a été condamné à 17 ans de prison et incarcéré à Domokos. Pendant l’été 2013, Dravilas n’est à nouveau pas rentré d’une permission et est parti en cavale.
A la suite de l’opération antiterroriste de Nea Anchialos, la police et les médias ont essayé de décrire Dravilas comme l’auteur de l’homicide du chef des matons de la prison de Domokos, Serafeim Kallimanis, qui a eu lieu le 21 février 2015 dans le secteur de Kouvela, département de Stylida. C’est probablement pas une coïncidence si, au milieu de l’hystérie des médias, l’exécution de ce maton en chef a été revendiquée le 31 mai par un communiqué signé par « Militia organisation/Popular justice » (sans faire mention de Dravilas).
Quelques extraits d’un texte du 1er juin, écrit par des compagnons et amis de Spyros Dravilas et de ceux arrêtés à Nea Anchialos :
« Grigoris a toujours été et reste un compagnon. (…) Spyros Christodoulou a toujours été et reste un prolétaire insubordonné, qui a tracé et encore trace son chemin dans la dignité, dans les conditions les plus adverses : emprisonnement et clandestinité. Exactement comme Spyros Dravilas… Certes, personne peut penser qu’il craignait des possibles représailles de la part des matons ! Aucune sale main de maton n’aurait pu le toucher sans prendre en compte le prix à payer. Pourquoi donc Spyros a considéré qu’il devait tourner le fusil contre soi-même ? Parce que Spyros, toujours souriant, le jeun qui avait toujours honoré l’amitié et tenu ses promesses, avec son dynamisme, l’ami qui a courageusement fait face aux risques que sa vie de hors-la-loi et sa liberté portaient avec elles, savait ce qui l’attendait. Il l’avait expérimenté depuis l’age de 21 ans, quand il avait connu pour la première fois la dure réalité de la prison. Après avoir passé des nombreuses années en prison, il est devenu un incontrôlé en fuite de la justice jusqu’à quand, à l’age de 34 ans, il a consciemment rejeté la possibilité de la perte de sa liberté pour une longue période. Il a refusé, comme peu de monde sait le faire, de se voire errer dans ces misérables couloirs et dans les cellules d’une maison centrale, il a refusé de se rendre, avec ses dernières années d’une jeunesse insoumise, aux bagnes modernes. Honneur perpétuel pour Spyros Dravilas ! Pour nous, Spyros n’est ni le « gars aux cheveux rasés », ni le « gars de l’évasion en hélicoptère », mais Spyros, le « kra », le vagabond du quartier de Tavros [dans la banlieue sud-ouest d’Athènes ; NdAtt.], jovial et imperturbable, l’ami au cœur d’or… Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas. Solidarité avec Grigoris Tsironis et Spyros Christodoulou, arrêtés.
Pour rappel, en janvier 2006, suite à un braquage de banque dans la rue Solonos, dans le centre d’Athènes, l’anarchiste Yannis Dimitrakis a subi des graves blessures et a été arrêté. Son arrestation a été suivie par une propagande policière/médiatique délirante à propos d’une supposée « bande de braqueurs en noir ». Cette année là, les anarchistes Simos Seisidis, Marios Seisidis et Grigoris Tsironis ont été accusés de ce braquage et a été émis un mandat d’arrestation à leur encontre. En 2009, une prime de 600 000 euros a été mise sur leurs têtes (à ces jours, Marios Seidis reste en liberté).
Ici, une déclaration du compagnon Giorgios Tsironis, pendant qu’il était en garde à vue dans les locaux de la police d’Athènes (GADA), le 2 juin 2015 :
« Une période de 9 ans de liberté dans la clandestinité est finie, peut-être dans la manière la pire possible : la mort du frère Spyros Dravils. Je voudrais exprimer de tout mon cœur mes condoléances à sa famille et leur souhaiter du courage, pour supporter cette perte. Spyros, dés à présent libre pour toujours, vivra toujours dans mon cœur et dans mes pensées. Ceux/celles qui sont encore recherché.e.s, puisqu’ils/elles marchent le long des chemins inexplorés de la liberté, elles/eux aussi restent dans mon cœur et dans mes pensées. Beaucoup de force pour vous, frères et sœurs.
Pour finir, depuis une cellule de GAV au 12ème étage du siège central de la police d’Athènes, j’envoie mes salutations aux camarades emprisonné.e.s, leur souhaitant une rapide libération, jusqu’à qu’on se retrouve, bientôt.
P.S. Je remercie, reconnaissant, celles/ceux qui, en connaissance de cause ou pas, m’ont aidé et m’ont donné des moments de joie, de bonheur et de camaraderie le long de ces années.
Grigoris Tsironis
Le 2 juin, Grigoris Tsironis et Spyros Christodoulou ont été présentés au juge d’instruction et au procureur dans le Palais de justice de la rue Evelpidon, à Athènes, où presque 50 compas se sont rassemblés en solidarité. En entrant dans le bâtiment, Tsironis et Christodoulou ont insulté les journalistes. A la sortie, les flics anti-émeute n’ont pas permis que les solidaires voient les deux arrêtés, exfiltré par l’arrière du Palais de justice. Les solidaires ont crié des slogans et s’en sont suivies quelques petites échauffourées.
Les arrêtés ont été envoyés en détention préventive. Leurs ADN ont été pris de force. Leurs demandes d’être enfermés à la prison de Korydallos ont été refusées. Grigoris Tsironis sera probablement envoyé à la prison de Trikala et Spyros Christodoulou à celle de Héraklion (sur l’île de Crête).