Genova, Italia: Solidarietà con Beppe (dicembre 2019)
I carabinieri del ROS hanno eseguito nella giornata di giovedì 17 dicembre un’ordinanza di custodia cautelare al compagno anarchico Giuseppe Bruna, già rinchiuso nel carcere di Pavia in seguito all’“Operazione Prometeo”, nella quale veniva accusato dell’invio di plichi esplosivi a due magistrati torinesi impegnati nella lotta agli anarchici e al direttore del DAP impegnato nelle sue attività di carceriere.
Nell’ordinanza più recente gli vengono mosse accuse relative al posizionamento di un ordigno nei pressi di un postamat nella città di Genova, in un periodo in cui le poste italiane subivano numerosi attacchi in tutta la penisola causa la loro collaborazione alle espulsioni degli immigrati attraverso la compagnia aerea Mistral Air.
Entrambe le operazioni sono emesse dalla procura di Torino su richiesta dell’antiterrorismo.
Significativo il tempismo in cui arriva l’ordinanza, proprio dopo la prima scarcerazione di un imputato dell’Operazione Prometeo, indagine peraltro ancora aperta, e la modalità ormai nota del ricorso all’elemento scientifico come prova, ovvero il DNA, che da fattore indiziario diventa nell’odierna legislatura un elemento che garantisce l’impossibilità di scarcerazione in vista della discussione processuale.
I ROS parlano di “una parte del movimento anarchico che da un po’ di tempo ha assunto atteggiamenti più violenti e diretti nei confronti del sistema”.
Seppur non ci possa che rallegrare questa supposta realtà, riconosciamo certo il suo intento infimo. La logica della differenziazione risulta certo una buona formula per gli apparati: se da una parte rimane una semplice storiella ad uso e consumo di un pubblico definito per il 70% “analfabeta funzionale” dall’altra permette di criminalizzare fasce ristrette, ma sicure. Nel senso: colpiamo nel mucchio ma circoscrivendo qualcuno con particolari attributi di pericolosità e radicalità riusciremo ad ottenere qualcosa.
Questa logica repressiva giunge dopo decenni di processi arrivati al termine senza prove ed inconsistenti impianti accusatori, trascorsi i quali la giustizia borghese ha dimostrato di aver cambiato rotta. L’attuazione ed il ricorso alle leggi fasciste preventive (come le misure di sorveglianza speciale, ecc., messe a corollario di accuse anche per reati minori come nel recente caso di La Spezia che ha coinvolto numerosi compagni/e) e l’utilizzo di accuse pesanti come “strage” che non hanno consequenzialità realistica. Peraltro pratica assunta dallo Stato e dai suoi Servizi come ricordano i recenti anniversari di Piazza Fontana.
Ma si sa: lo Stato non processa se stesso e nemmeno il Capitale, e schiaccia ogni forma di ribellione all’imposizione del suo ordine. A livello repressivo lo Stato non lascia in dietro nulla, nella sua logica di vendetta, una volta inquadrato il suo nemico (peraltro dichiarato nel caso degli anarchici) cerca di colpirlo con ogni mezzo necessario, senza eccezionalità, come la storia anche recente ci dimostra. Così se serve i migranti vanno fatti morire in mare, se serve vengono rinchiusi nei lager, se serve si imprigionano, si torturano, si uccidono i dissidenti.
Noi vogliamo ribaltare questo sistema di dominio e tutte le sue logiche. Facciamo nostre tutte le pratiche di libertà che hanno agito, agiscono e agiranno nella conflittualità contro lo Stato ed il Capitale.
Inviamo la nostra solidarietà a Beppe ed anche a Robert e Natascia ed ai compagni detenuti attualmente nelle prigioni dello Stato.
BEPPE LIBERO!
LIBERTA’ PER TUTTI E TUTTE!
[Ricevuto via e-mail].
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Gênes, Italie: Solidarité avec Beppe (décembre 2019)
Jeudi 17 décembre, les Carabinieri du ROS [Raggruppamento Operativo Speciale des Carabinieri, qui s’occupe de criminalité organisée et de terrorisme; NdAtt.] ont communiqué au compagnon Giuseppe Bruna qu’il fait l’objet d’un autre mandat d’arrestation. Il est déjà enfermé dans la prison de Pavie, suite à l’opération Prometeo, puisque accusé de l’envoi de colis piégés à deux juges de Turin, engagés dans la lutte anti-anarchiste, et au directeur de l’Administration pénitentiaire, engagé dans son activité de geôlier.
Dans l’affaire plus récente, il est accusé d’avoir placé un engin explosif près d’un distributeur de billets de la Poste, à Gênes, à une époque où la Poste était la cible de nombreuses attaques, partout en Italie, en raison de sa collaboration à l’expulsion des immigrées, avec sa compagnie aérienne Mistral Air.
Les deux affaires sont gérées par le Parquet de Turin, sur demande des services de l’antiterrorisme.
Le moment de la notification du mandat d’arrêt est important : juste après la libération d’un autre inculpé de l’opération Prometeo [Robert, libéré sans suites le 2 décembre; NdAtt.], pour laquelle le enquêtes sont d’ailleurs toujours en cours. La modalité aussi est importante: il s’agit du bien connu recours à l’élément scientifique de l’ADN, qui, considéré auparavant comme un indice, est devenu dans la jurisprudence actuelle un élément de preuve qui assure la détention préventive dans l’attente du procès.
Les agents du ROS parlent d’«une partie du mouvement anarchiste qui, depuis un certain temps, porte des attitudes plus violentes et directes à l’encontre du système».
Bien que l’on ne puisse que se réjouir de ce fait supposé, on reconnaît leur intention malveillante. La logique de la différentiation est sûrement une formule efficace pour les apparats d’État : si, d’un côté, il s’agit d’une simple histoire faite sur mesure pour un public dont le 70 % serait caractérisé par l’illettrisme, de l’autre cela permet de criminaliser des secteur réduits, mais sûrs. C’est à dire : on frappe dans le tas, mais si on cerne des personnes avec certaines caractéristiques de dangerosité et de radicalité, on pourra obtenir quelque chose.
Cette logique répressive arrive après des dizaines d’années de procès sans aucune preuve et avec des accusations inconsistantes, à la suite desquels la justice bourgeoise semble avoir changé d’attitude. La mise en œuvre et le recours à des lois de prévention d’origine fasciste (comme les mesures de surveillance spéciale, collées aussi dans le cas de petits délits, comme récemment à La Spezia à l’encontre de nombreux.ses compas) et l’utilisation de chefs d’inculpation lourds et dépourvus de réalité, comme «massacre». Des pratiques qui sont au contraire mises en œuvre par l’État et ses services, comme nous le rappelle le récent anniversaire du massacre de la Piazza Fontana.
Mais c’est chose bien connue: l’État ne passe pas à procès et in n’y fait pas passer le Capital. Il écrase toute forme de rébellion à son ordre imposé. L’État n’oublie rien, pour ce qui concerne la répression, sa logique de vengeance ; une fois identifié l’ennemi (un ennemi déclaré, dans le cas des anarchistes), il essaye de la frapper avec tout moyen, sans trêve, comme l’histoire, même récente, nous le montre. Du coup, si c’est utile, on fait mourir en mer les migrants, si c’est utile on les enferme dans des camps, si c’est utile on enferme, on torture, on assassine les subversifs.
Nous voulons renverser ce système de domination, ainsi que et toutes ses logiques. Nous nous approprions de toutes les pratiques de liberté qui ont agit, agissent et agirons dans la conflictualité contre l’État et le Capital.
Nous envoyons notre solidarité à Beppe, ainsi qu’à Robert et Natascia et tous les compagnons qui sont en ce moment emprisonnés dans les geôles de l’État.
Liberté pour Beppe!
Liberté pour tous et toutes!
NdAtt.: voici encore une fois les adresses pour écrire à Beppe et Natascia (depuis quelques jours, celle-ci n’est plus soumise à la censure de la poste!):
Giuseppe Bruna
C. C. di Pavia
Via Vigentina, 85
27100 Pavia (Italie)
Natascia Savio
C. C. di Piacenza
Strada delle Novate, 65
29122 – Piacenza (Italie)
[Depuis attaque.noblogs.org].