Carcere dell’Aquila, Italia: “Un coup de dés”
Lettera di Anna, Silvia e Natascia sulla fine dello sciopero della fame.
Che la vita sia una partita a dadi contro il destino lo scrisse un poeta, che agli anarchici piaccia giocare lo sappiamo. Una prima partita l’abbiamo conclusa. Un mese per tastare il terreno ed annusare i confini della gabbia, un mese di sciopero della fame per far capire che siamo materiale difficile da inscatolare.
Al trentesimo giorno sospendiamo con il proposito di tornare con maggior forza. Un primo bilancio positivo è nella solidarietà viva, spontanea, immediata dentro e fuori le carceri, che ha sollevato chiaro e forte il problema.
Da dentro: un mese in sciopero anche [da] Marco e Alfredo in AS2 ad Alessandria e Ferrara, a cui si è aggiunta Natascia al suo arrivo a Rebibbia e con cui abbiamo proseguito una volta arrivata qui, poi altri compagni, Stecco, Ghespe, Giovanni, Madda, Paska e Leo.
Da vicino: abbiamo sentito le battiture dal 41bis femminile e maschile aquilani, musica che rompe il silenzio di questa fortezza montana e a cui abbiamo risposto e continueremo a rispondere finché dureranno, solidali con quante e quanti subiscono da anni sulla propria pelle questo regime infame.
Da fuori: azioni dirette, incursioni informative, azioni di disturbo in giro per l’Italia e nel mondo hanno fatto da megafono a qualcosa che non è un gioco: differenziazione carceraria, circuiti punitivi, affinamento delle strategie repressive, in chiave anti-anarchica e non solo. Non è nulla che non conoscessimo e manteniamo la consapevolezza che dentro come fuori le scintille pronte a propagarsi sono ovunque, questo ci dà forza e determinazione.
È solo un inizio che speriamo sia stato un’iniezione di fiducia nelle potenzialità e nella forza che portiamo, dentro e fuori, con noi.
L’Aquila, 28 Giugno 2019
Silvia, Natascia, Anna
[Tratto da anarhija.info].
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Prison of L’Aquila, Italy: “Un coup de dés”
Letter of Anna, Silvia and Natascia on the end of the hunger strike.
A poet wrote that life is a game of dice against destiny, we know that anarchists like to play. We finished a first match. A month to test the ground and smell the confines of the cage, a month of hunger strike to make it clear that we are a difficult material to box.
On the thirtieth day we suspend with the intention of returning with more strength. A first positive balance is in the living, spontaneous and immediate solidarity inside and outside the prisons, which raised the problem clearly and strongly.
From inside: a month on strike also from Marco and Alfredo in AS2 sections in Alessandria and Ferrara prisons, to which added Natascia from her arrival in Rebibbia prison and with whom we continued once she arrived here, then other comrades, Stecco, Ghespe, Giovanni, Madda, Paska and Leo.
From nearby: we heard the beatings from the female and male 41bis sections in L’Aquila prison, music that breaks the silence of this mountain fortress and to which we have responded and will continue to respond as long as they last, in solidarity with those who have suffered this infamous regime on their skin for years.
From outside: direct actions, informative incursions, disturbing actions around Italy and in the world have acted as a megaphone to something that isn’t a game: prison differentiation, punitive circuits, refinement of repressive strategies, from an anti-anarchist perspective, and not only. It’s nothing that we didn’t know and we maintain the awareness that inside as well as outside the sparks ready to propagate are everywhere, this gives us strength and determination.
It’s only a beginning that we hope has been an injection of confidence in the potential and strength we bring, inside and outside, with us.
L’Aquila, June 28th, 2019
Silvia, Natascia, Anna
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Prison de L’Aquila (Italie) : Un coup de dés
Communiqué de fin de la grève de la faim.
C’est un poète qui a écrit que la vie est un jeu de dés contre le destin, et on sait que les anarchistes aiment jouer. Nous, on a terminé un premier match. Un mois pour prendre la température et renifler les frontières de la cage, un mois de grève de la faim pour leur faire comprendre que nous sommes du matériel difficile à mettre en boîte.
Arrivées au trentième jour, on arrête, avec l’intention de revenir avec plus de force encore. Un premier bilan positif on peut le voir dans la solidarité vivante, spontanée, immédiate, depuis l’intérieur et l’extérieur des prisons, qui a soulevé le problème, fort et clair.
Depuis l’intérieur : Marco et Alfredo, dans les AS2 d’Alessandria et de Ferrara, ont été en grève pendant un mois eux aussi ; Natascia nous a rejointes à son arrivée à Rebibbia et on a poursuivi ensemble quand elle est arrivée ici ; puis d’autres compagnons : Stecco, Ghespe, Giovanni, Madda, Paska et Leo.
Depuis tout près : on a entendu les battages des barreaux venants des sections 41bis pour femmes et pour hommes ; une musique qui brise le silence de cette forteresse dans la montagne, à laquelle on a répondu et on continuera à répondre jusqu’à quand elle continuera, en solidarité avec celles et ceux qui subissent sur leur peau, depuis des années, cet ignoble régime de détention.
Depuis l’extérieur : actions directes, raids informatifs et actions de dérangement, en Italie et dans le monde, ont fonctionné comme des hauts-parleurs pour quelque chose qui n’est pas un jeu : la différenciation dans les prisons, les sections punitives, l’affinement de stratégies répressives contre les anarchistes, mais pas que. Rien qu’on ne connaissait pas auparavant et on garde la conscience que, à l’intérieur comme à l’extérieur, les étincelles prêtes à se propager sont partout ; cela nous donne force et détermination.
Ce n’est qu’un début et on espère que ça a été une injection de confiance dans les potentialités et dans la force que nous portons avec nous, à l’extérieur comme à l’intérieur.
L’Aquila, 28 juin 2019
Silvia, Natascia, Anna
[Depuis attaque.noblogs.org].